Aujourd’hui je ne vais pas m’adresser directement à toi cher lecteur (ou chère lectrice), mais au petit casse-pied qui ne peut pas s’empêcher de me soûler avec ses réflexions désagréables. Tu sais, ce gros relou qui ne court pas (soit, je conçois bien que la terre entière n’ait pas envie de courir) mais qui rage parce que toi tu y prends un plaisir fou.

En fait, il aimerait lui aussi avoir une bonne hygiène de vie mais comme il a un poil (que dis-je… un cheveu aussi long que ceux de la reine des neiges) dans la main, il t’attaque en permanence pour tenter de se déculpabiliser de faire du gras dans son canapé. Voici le top 5 des phrases de Monsieur Rageux.

T’aimes vraiment ça ?

Non, je déteste. En fait si je consacre environ 4h de mon temps chaque semaine à ce sport, c’est uniquement pour me faire du mal. Mec, t’es sérieux ? Evidemment que j’aime ça. Pire encore, j’adooooore ça ! Tu n’imagines pas le plaisir que j’éprouve pendant et après une séance. Enfiler mes baskets pour aller courir n’est donc en rien une contrainte.

Evidemment, comme tout le monde, j’ai parfois un peu la flemme. Il y a des jours où je resterais bien 1h de plus sous la couette ou dans mon canapé avec un thé chaud et un bon bouquin. Et comme tout le monde il m’arrive même d’être malade, fatiguée, ou simplement pas d’humeur. Mais contrairement à toi, je sais me faire violence pour me bouger les fesses !

Course 4 saisons automne 2015.
Oui, j’adore ça. La preuve en image.

Toi t’as le temps de courir !

J’ai la chance de travailler. Oui oui, par les temps qui courent j’estime que c’est une chance même si évidemment je ne saute pas de joie quand le réveil sonne tous les matins. Bref, je bosse à temps plein, j’ai une maison à entretenir, des courses à faire, une vie sociale à préserver, pas encore d’enfants à charge mais un grand chien ultra dynamique à sortir (longtemps) plusieurs fois par jour et depuis peu, un blog à alimenter. Si je raisonne comme toi je n’ai pas vraiment le temps non plus d’aller courir. Mais je le trouve.

En semaine, je mets mon réveil 1h15 plus tôt que d’habitude pour pouvoir aller m’entraîner avant d’aller travailler. C’est pas toujours facile, surtout l’hiver, mais je le fais sans me poser de questions car c’est le créneau qui me convient le mieux et celui où je ne risque pas d’être tentée de faire autre chose. Comme par exemple ricaner 2h le soir devant Hanouna et sa joyeuse bande de chroniqueurs (ton programme favori, avoue-le). Quand on a le temps de regarder la télé, on a le temps d’aller courir. Tout est question de volonté, de priorités et d’organisation.

Pour toi c’est facile de courir !

Je te conseille d’aller lire cet article sur mes débuts en course à pieds avant de juger. Oui c’est souvent plus facile maintenant qu’il y a deux ans et demi lorsque j’ai commencé. Mais tout ça je le dois uniquement à mes efforts et à ma régularité. No pain, no gain.

Semi marathon Amiens Métropole juillet 2016.
Alors, ça a l’air si facile que ça ?

Avec tout ce que tu cours, tu risques pas de grossir

Certes, j’ai perdu une bonne dizaine de kilos depuis que je me suis mise à la course à pied. Mais ne va pas croire que courir te permet d’adopter le même régime alimentaire qu’Obélix sans prendre un gramme. Bien sûr, ce sport te permet de brûler pas mal de calories et de tonifier ta silhouette. Mais si au retour de tes sorties tu t’enfiles un litre de soda et un paquet de chips, tu n’en tireras aucun bénéfice.

Si j’arrive à me maintenir en forme avec un poids stable et ce malgré l’orgie des fêtes (tu rages encore plus ?), c’est parce que je veille aussi à m’alimenter de manière équilibrée une bonne partie de l’année. Là encore, aucun sacrifice, je le fais naturellement et de bon coeur. Pour ma santé avant tout mais aussi avouons-le, pour me sentir mieux dans ma peau.

T’as changé depuis que tu cours !

Oui, je picole moins qu’avant. Mais pendant que tu cuves ta soirée de la veille au lit jusqu’à 13h le dimanche, moi j’enchaîne les kilomètres au grand air ou je me défonce sur une compétition pour tenter de décrocher un nouveau record (t’imagines pas le bonheur que c’est !). Oui, le vendredi soir je tombe de fatigue à 1h du mat. Mais toute la semaine, je me suis levée aux aurores pour m’entraîner dur pendant que tu étais toujours dans les bras de Morphée et/ou en train de décaler ton réveil toutes les 5 minutes avant de trouver le courage de te lever.

Oui je mange mieux (bon, ok, si on exclut les nombreuses pizzas hebdomadaires, mon péché mignon) et tu ne me fais pas rêver avec ton kebab dégoulinant de sauce industrielle (d’ailleurs je ne mange pas de viande). Je préfère de loin faire le plein d’énergie et de vitamines pour être en forme car mon corps en a besoin. Pour toutes ces raisons, tu me trouves peut-être moins fun mais sache que je m’éclate, alors laisse-moi tranquille !

 

Et toi, quelles sont les phrases qui t’exaspèrent ?

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Auteur

Journaliste au caractère bien trempé, maman hyperactive, accro à ses baskets et à son chien. Blogueuse course à pied et canicross

29 Commentaires

  1. Moi, quand je cours avec mon chien en traction: « oh! Mais c’est de la triche hé! Trop facile avec le chien! »…
    Viens essayer! Allez! Viens! On verra combien de temps tu le suis mon chien hyper motive!

    • Ah oui j’adore celle là ! Mon chien est un dogue Argentin de 30 kilos alors oui viens viens essaye de le suivre!

    • Lo Répondre

      On me l’a faite plusieurs fois aussi celle-ci, mais toujours avec le sourire donc ça passe 🙂

    • J’aime toujours ton dynamisme dans tes posts ! T’as raison, éclate toi ! Et je sais bien qu’avec un Weimar on peut pas relâcher trop le rythme 🙂

  2. Si tu as la force et l énergie pour courir (sortie du mercredi soir avec mon club )c est que tu nas pas assez travaillé.

  3. « Vous êtes des malades ! » Je ne relève plus et je ça me fait sourir lorsque ces même personnes se mettent à la course. Je suis ensuite la première à les encourager !

    • Lo Répondre

      Le coureur n’est pas rancunier 😉
      Moi aussi ça me fait plaisir de vous des gens débuter !

  4. Hello. Je me suis mis au triathlon il y a 5 ans parce que je suis un gros compétiteur, et j’ai 37 ans, et bordel que ça m’agace quand on me dit « c’est trop, tu vas te blesser » ou encore « tu bois pas d’alcool, tu t’entraines, tu dois pas être fun comme mec »

    • Moi aussi ca me rend dingue. Dernièrement on m’a fait la réflexion et je me suis sentie obligée de me justifier. Le prix tout ce que ca englobe autour sinon il n’y aurait pas de course. Alors bien sur on peut courir indépendamment d’une course payante, mais ce n’est pas la même chose, le meme ressenti, ni le même objectif. C’est une consécration qui n’arrive pas si souvent dans le cas d’un marathon (mon premier dans une semaine) ou meme d’autres (semi-marathon et autre courses EN COMPÉTITION).
      D’autres paieront cher une place pour in festival de musique ou un concert (parfois plus, moi-même j’ai pu le faire et encore maintenant) et pourtant ne font pas le lien : le plaisir que ca nous a procuré à la fin doible d’une certaine fierté de l’avoir fait et de s’être confronté à soi-même en plus de se challenger et des bienfaits qu’à le sport sur le corps et l’esprit comme peut l’avoir la musique…
      Bref. Ca m’agace…

  5. La phrase qui me fait sourire c’est le « Bon courage » les jours qui précèdent une grosse course par mon entourage… Mais si je vais faire un gros trail ou un marathon, c’est parce que j’aime ca! Ca n’a rien d’une corvée

  6. Excellent! Très agacé aussi par les  » je courrais, avant. ..d’ailleurs, je courrais le 10k en 35mn… »
    Ah? Et plus maintenant ? Et 40mn, ou même 50, ce n’est pas honorable ?

  7. Je suis débutant, un vrai, de ceux pour lesquels 500m est un exploit et je suis navré d’avoir une note dissonante mais le numéro 3 est faux. Oui tes débuts ont été incroyables et il est trop facile de l’oublier et d’y assimiler tous les gens qui débutent.
    De même le numéro 3 est trop simple : oui il peut être extrêmement compliqué de trouver le temps quand on bosse 70h par semaine et qu’on a des enfants. « yakafokon » n’est pas si simple.
    Pour le reste, la seule chose que j’espère est qu’un jour je pourrai écrire la même chose que toi car cela signifiera que j’y suis arrivé.
    Bravo pour ce blog (presque) 100% bonne humeur !

    • Lo Répondre

      Bonjour Laurent et merci pour ton commentaire 🙂

      J’ai écrit cet article sur ma propre expérience donc il est normal que tout le monde ne puisse pas s’y retrouver !

      Bravo pour ta détermination, 500 mètres, c’est déjà une victoire alors continue, accroche-toi et tu verras, bientôt les kilomètres s’enchaîneront naturellement 🙂

      A bientôt !

  8. coucou

    ce qui a changé pour moi aussi c’est l’alcool que je ne consomme plus car comme toi j’aime me réveiller tôt et en forme le week end pour aller courir. Alors quand je dis non aux soirées ou à un repas, je n’aime pas l’insistance de mes amis « allez un verre ce n’est pas ce qui va t’empêcher de courir etc », ils ne comprennent pas le concept et pensent que je me restreint à contre cœur, mais j’e dis non, je dis non !!! ou alors c’est : haa tu es enceinte !! hihi non, je courre….

    • Lo Répondre

      Hello Fabienne,

      je comprends très bien ta « solitude » puisqu’il m’arrive de la vivre aussi 😉 Je n’ai pas arrêté totalement l’alcool mais quand j’ai une course le lendemain je préfère évidemment m’abstenir… ce qui suscite souvent des réactions très énervantes… 🙂

      Continue de courir et de t’éclater !

  9. Sympa ce qui est, en réalité, un brillant plaidoyer pour la càp.
    Parfois, nous (coureurs coureuses) pouvons nous sentir un peu coupables d’aller courir; je pense à cette fois où, sachant que nous devions faire de la route pour aller voir nos enfants, j’ai trouvé le temps « oh…j’ai largement le temps » (prétexte…) pour une petite sortie de 10 km. Le coureur,(donc la coureuse…aussi) est fantasque: à 150m de la maison, deux possibilités: à gauche, circuit route (le plus rapide) et à droite, circuit GR (plus chronophage mais infiniment plus chouette). J’ai choisi.
    Retour frais (pas glacé, non non, mais frais) à la maison…tête basse, épaules et mâles accessoires dépressifs. Nous sommes arrivés chez nos petits avec un « léger » retard de 30 minutes.
    Culpabiliser…lorsque j’ai commencé à courir, j’ai fait pleurer ma maman.
    Hé oui !
    Il s’était passé quelque mois entre le début de ma pratique et la visite de mes parents.
    J’avais perdu une dizaine de kg et n’ayant pas un gabarit à faire rêver les coccinelles, ça ce voyait bien que j’avais perdu; que j’étais malade…forcément.
    Voilà des petits choses sans autres importances que celles que l’on estime pouvoir ou croire donner.
    A+

    • Lo Répondre

      Salut Denis,

      Effectivement, pas toujours évident la communication entre coureurs et non coureurs…

      Continue de t’éclater en tout cas ! Tu as l’air d’aimer ça, ça fait vraiment plaisir à lire 🙂

  10. Par rapport à l’alcool : mes amis ne comprennent pas non plus toujours et je n’ai pas complètement arrêté mais je me rends bien compte sur lorsqu’on prépare un marathon soit on le fait bien ou du moins du mieux qu’on peut, soit on s’en fout, mais dans ce cas pourquoi le faire… et l’alcool effectivement maintenant que j’ai diminué me fait moins envie lorsque je me prépare. Alors que j’adore ca et que je ne culpabilise pas si derrière il n’y a pas une course ou que je n’ai pas prévu d’aller à la gym le samedi matin (dans le cadre de mes cours de boxe française que j’ai arrêtés pour préparer le marathon). Par conséquent lorsqu’il n’y pas une course que ce soit en compétition ou non, j’aime toujours autant le bon vins et les bonnes bières (je suis du Nord et mon père m’y a initié) mais quand je l’ai décidé pour vraiment en profiter et le déguster sinon, je n’en voit plus l’intérêt ni meme le bienfait, ce qui serait regrettable dans le cas contraire puisque que j’aime ca autant que la course à pied !

    • Lo Répondre

      Exactement ! On ne peut pas tout faire à la fois, se mettre la tête à l’envers et faire une sortie longue ou un fractionné le lendemain. Il faut faire des choix (et non des sacrifices comme certains pourraient le croire !)
      Par contre ça ne m’empêche pas de continuer à apprécier un bon verre de vin ou une bonne bière de temps en temps, quand j’ai eu une grosse semaine ou que j’ai atteint mes objectifs en compétition 🙂

  11. « C’est le chien qui fait tout le boulot » quand en plus ton chien court à côté de toi et que donc il ne tire pas un poil (pour une fois)
    « Ben oui j’ai des roulettes sous les baskets et je fait semblant de courir ! »

    • Lo Répondre

      Ahahah un grand classique celle-ci !
      J’aimerais bien les voir ces gens-là sur un départ de canicross avec mon chien au taquet qui part comme une fusée ! 🙂

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