Quand j’ai enfilé mes baskets pour la toute première fois il y a bientôt trois ans, j’étais loin de me douter que la course à pied allait me rendre aussi addict et que j’allais parcourir autant de kilomètres (plus de 4 000 à ce jour !).

Je me suis souvent demandée s’il était utile, nécessaire ou tout simplement plus sympa de courir en club… J’ai parfois hésité à franchir le pas, sans jamais oser. Pour l’instant.

La liberté

Ce qui me plaît dans le running (je n’aime pas trop ce mot mais c’est pour éviter les répétitions), c’est cette liberté de pouvoir courir quand je veux, où je veux. En club, les entraînements se font souvent le soir en semaine. Or tu le sais, je suis plutôt du matin. J’apprécie les sorties aux aurores dans le calme, quand les chemins sont encore déserts et la majorité des coureurs encore endormis ou sur la route du travail. Le soir, je préfère siroter un bon verre de vin avec les copains ou flâner dans mon canapé. Qui dit club dit aussi entraînement sur piste. Or, j’ai encore du mal à concevoir qu’on puisse tourner en rond dans un stade comme un hamster dans sa roue en guise de sport. Je suis une vraie citadine, je vis et travaille en ville, mes sorties running sont donc une véritable bouffée d’oxygène. Ce sont les rares moments où je peux observer des hérons, des ragondins, entendre les oiseaux chanter et voir le soleil se lever sur autre chose qu’un bâtiment en béton. J’aurais dû mal à mettre ces petits plaisirs de côté.

Au feeling

La plupart du temps, je cours au feeling, sans plan d’entraînement (sauf marathon) et sans me soucier de ma VMA (Valeur maximale aérobie), de ma FCM (Fréquence cardiaque maximale) ou de ma VO2max (Volume maximal d’oxygène), des termes assez barbares qui réussisent à me donner la nausée et me hérisser les poils juste en les écrivant. D’ailleurs, je ne connais toujours pas ma VMA figure-toi ! Et pour l’instant, ça ne m’intéresse pas. Bref, j’aime la course à pied sans prise de tête, en alternant sorties longues et séances un peu plus dures que je réalise aux sensations selon ma forme, mes objectifs et mon état d’esprit du moment.

Et jusque là, ça m’a plutôt bien réussi. En deux ans et demi, je suis passée de 1h16 à 46min sur 10km (et je ne compte pas m’arrêter là !). J’ai aussi couru, en toute aisance, deux semis, un marathon et prendrai bientôt le départ du second. Des « exploits » que j’ai réalisés toute seule, ce qui me rend d’autant plus fière.

Marathon de la Somme Amiens.
Beaucoup de doutes avant mon premier marathon.
Finalement c’est passé comme une lettre à la Poste.

En solo

Courir en club, c’est aussi courir en groupe. Si tu me suis sur les réseaux sociaux (Facebook, Insta ou Twitter), tu as dû te rendre compte que j’étais assez solitaire. Je me fais rarement accompagner, sauf par mon fidèle Lupo. Chaque sortie est mon petit moment de paix, rien qu’à moi. Celui où je peux me défouler, réfléchir, organiser ma journée, mettre les choses à plat et parfois même chanter à tue-tête quand je suis de bonne humeur.

Être seule me permet aussi de pouvoir aller à mon rythme, très différent selon ma forme et mes heures de sortie. Parfois je sors complètement démotivée, fatiguée et me sens pousser des ailes au bout de 20min jusqu’à battre mon record d’allure au kilomètre. A contrario, il m’arrive aussi (mais plus rarement) de me dire que je vais envoyer la purée pour finalement me traîner comme une limace. Avec quelqu’un ou un groupe à mes côtés, je ne pourrais pas me permettre autant de liberté et de freestyle.

Sans maillot

Pas toujours facile de rester digne quand on pratique la course à pied, entre les cuissards ultra moulants aux matières brillantes qui ne mettent pas toujours la silhouette en valeur et les t.shirts fluo qu’on croirait ressortis des années 80. Chaque virée dans les boutiques de sport se transforme en véritable casse-tête pour moi qui aime la sobriété. Alors le maillot, marcel dans le pire des cas, rouge brique ou vert olive du club, non merci. Et puis ça ne s’accorderait pas avec mes jolies Pegasus.

Course 4 saisons Amiens.
Une tenue sobre et des chaussures flashy :
ma combinaison idéale.

Malgré tout ça, j’ai souvent pensé (et je pense encore) qu’un club d’athlétisme pourrait m’apporter beaucoup de choses :

La confiance

C’est souvent dans les moments de doute que j’ai pensé me réfugier dans un club. À quelques semaines de mon premier semi par exemple. Mais encore plus quand j’ai décidé, en avril de l’année dernière, de m’inscrire à mon premier marathon. Passée l’euphorie des premiers jours, la panique a rapidement pris le dessus. En suis-je capable ? Comment me préparer ? En combien de temps puis-je espérer le boucler ? Comment m’alimenter avant et pendant la course ? Comment m’équiper ?

Bref, je me sentais parfois un peu seule et déboussolée face à ces nombreuses interrogations. Un entraîneur ce n’est pas seulement quelqu’un qui te braille dessus pour te forcer à aller plus vite, c’est aussi une écoute, un conseil et un moteur pour aller de l’avant (enfin, je crois). On trouve maintenant tout ce qu’on veut sur Internet, des tuyaux pour aborder son premier marathon sereinement, des tests de matériels plus ou moins fiables, des plans d’entraînement… Mais tout ça ne remplacera jamais un contact humain.

L’amitié

Je n’aime pas courir accompagnée mais en dehors des entraînements, j’aime passer du temps en compagnie de coureurs pour papoter et échanger, qu’ils soient champions ou simples débutants. C’est un sport très individuel et c’est parfois assez frustrant de ne pas pouvoir partager ses impressions, ses doutes ou ses joies. Surtout si ton entourage, comme le mien, ne court pas du tout et se montre assez vite soûlé par tes péripéties et anecdotes de runner.

Appartenir à un club, c’est appartenir à une belle communauté de gens qui sont aussi passionnés que toi et avec lesquels tu peux parler fractionnés ou endurance fondamentale pendant des heures sans qu’ils s’endorment. Bon, grâce au blog et surtout grâce à vous qui le faites vivre, ça va un peu mieux pour moi de ce côté-là maintenant. À ce propos je vous proposerai très bientôt une nouvelle façon de rester unis et connectés entre bêtes de course !

Lo et Lupo canicross.
Ma plus grande motivation c’est lui.

Les performances

Depuis mes débuts en running, ma progression est certes constante, mais assez lente. Et depuis peu, j’ai même l’impression de stagner un peu, surtout sur 10km. Courir en club et en suivant un entraînement structuré me mettrait je pense un bon coup de fouet et me permettrait d’atteindre assez vite les objectifs que je me suis fixés pour l’année. Je pense que ça pourrait même m’aider à m’en fixer d’autres, encore plus ambitieux. S’entraîner sous l’oeil avisé d’un pro permet aussi de limiter les risques de blessures (je touche du singe, ça ne m’est arrivé qu’une seule fois il y a très, très longtemps).

La motivation

Non, en fait pour ça j’ai déjà Lupo. Grâce à lui, impossible de rater une séance. Mais si tu traînes parfois la patte pour aller t’entraîner, ça peut être un vrai plus !

Et toi, tu cours en solo ou en club ?

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Auteur

Journaliste au caractère bien trempé, maman hyperactive, accro à ses baskets et à son chien. Blogueuse course à pied et canicross

20 Commentaires

  1. Perso je cours en solo mais depuis peu je fais partie d’un club et j’aime beaucoup le principe. C’est différent mais c’est tout aussi sympa ! Je conserve quand même une sortie solo car c’est ce que je préfère 🙂

    • Lo Répondre

      Bonsoir Justine,

      Pas facile de prendre une décision, effectivement 🙂

      La sortie en solo est sacrée, tu as bien raison de la conserver !

      Je vais de ce pas faire un petit tour sur ton blog !

      A bientôt

  2. Personnellement, je n’aimais pas m’entraîner sans ma chienne (quand elle allait bien). On était un binôme. L’idéal serait un club de canicross ! Ou de trail si toutous bienvenus 😉

    • Lo Répondre

      Bonsoir Nono,

      J’ai beaucoup de mal aussi maintenant à sortir sans Lupo. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui me freine à sauter le pas.

      Le club de canicross, j’y pense de plus en plus mais bien souvent les entraînements ont lieu le dimanche (jour de sortie longue, la meilleure de la semaine !) 😉

      • Au CLEA d’Amiens, l’entraînement, c’est le samedi matin. 9h30 pour les pros et 10h30 pour les autres. C’est tous les 15 jours

        • Lo Répondre

          Merci Valérie pour ces précisions 🙂

          Le créneau est top ! J’ai bien l’intention de venir faire un essai avec vous très prochainement 🙂

  3. Bonsoir Lo, merci pour ce bel article qui résume à 100%… ce que je ressens.
    Il me semble, au vu de ce que tu dis, que le club serait pour toi une belle expérience. Rien ne t’oblige à participer à toutes (3 en general) les séances du club. Tu pourrais te garder un entraînement par semaine en solo (pardon, en duo !). Et puis tu peux aussi quitter le club si ca ne te convient pas. Bref pas
    grand chose à perdre si tu décides de te lancer !

    PS : inutile de préciser que les chiens ne sont pas admis sur les pistes d’athlétismes 🙁 Argument qui ne joue pas en faveur du club !

    • Lo Répondre

      Bonsoir Marie !

      Effectivement, le plus simple pour être fixée serait peut-être de tester 😉

      Ou sinon aller en club de canicross… !

  4. Bonsoir, comme vous je cours seul avec mon braque Indy 3,5 … des sorties de 10/12 Km deux fois par semaine .., et comme vous le matin .., jamais osé le marathon plusieurs semi … 2 Marseille Cassis … en général je fais du 10km/h
    Dommage que vous soyez si loin.
    Patrick

    • Lo Répondre

      Bonsoir Patrick,

      Il faut oser le marathon, c’est une expérience intense et inoubliable !

      Vous avez de très bons goûts canins 😉 En plus d’être magnifiques et adorables (bien que têtus…), les Weimar sont d’excellents partenaires pour le sport !

      A bientôt !

  5. Skrzyniarz Benjamin Répondre

    Bonsoir,
    Je suis inscrit en club depuis l’été dernier où il propose 4 entrainements par semaines j’ai essayé ce qu’il propose et pour finir je ne vais plus qu’à une séance, celle de VMA qui aide beaucoup pour la vitesse.
    Et les autres séances je les fait seul car avec le club je trouve que c’est un « faux » rythme imposé car on discute entre coureurs et du coup ne fait pas attention à notre allures contrairement à la séance de VMA où la on est dans notre bulle.
    Après pour partager ses expériences, ses ressenti, ses objectifs etc le club est bien car nous avons tous la même passion, ont a pas l’impression de saouler la personne à qui on parler au moins avec nos courses, notre vitesse, notre temps etc contrairement a quelqu’un qui n’est pas de cet univers MDR.

    Avec un club tu progresseras peut être plus vite. Tout dépend de tes motivations. Il y a différents type de club, ceux pour la route, ceux pour les trails, ceux qui varient…

    Pour info je suis à l’amicale du Val de somme si tu en as entendu parler.

    Voilà au plaisir de se croisé sur une course 🙂
    En attendant continue à profité de cette liberté qu’offre la course à pied.
    A bientôt 🙂

    • Skrzyniarz Benjamin Répondre

      Ah j’ai oublié si tu veux connaître ta VMA, cours durant 6 min pile suivant la distance que tu auras fait ca te donnera ta VMA max.
      Ex: tu fais 1460 mètres en 6 min, tu auras donc une VMA de 14,6km/h.
      🙂

      • Lo Répondre

        Bonjour Benjamin et merci pour ton message 🙂

        La séance de VMA tu la fais sur piste ? Le reste du temps tu suis le plan de l’entraîneur ou tu y vas au feeling ?

        L’ambiance au Val de Somme a l’air sympa ! La couleur du maillot un peu moins par contre 😉

        • BENJAMIN SKRZYNIARZ Répondre

          Oui la séance de VMA c’est sur piste.
          Je t’avoue qu’au début c’etais long et chiant de courir sur piste mais ensuite à force d’y aller je prend beaucoup de plaisir 🙂

          Oui le maillot bleu et blanc ce n’est pas mon préféré non plus lol, mais tu n’es pas obligé de le porté à chaques courses.

          Je sais pas si tu as déjà vu il y le site du club avec pleins d’infos.

          L’ambiance y est très convivial oui 🙂

          Les club qui sont plus esprit compet’ sont l’Amiens UC ou encore l’US Camon.
          Le reste c’est le plaisir avant tout 😉

        • skrzyniarz benjamin Répondre

          Pour le plan d’entrainement, la j’ai eu celui du semi de salouel, qui est composé
          -d’une séance footing
          -une de VMA
          -une de cotes ou vitesse spécifique
          -et une de sorti longue
          j’essaie de le suivre au mieux, mais sur certaines séances je fais un peu au feeling car tu n’as pas toujours de bonnes sensations quand tu pars courir.

  6. Y a pas photo, un club, avec la structure d’entraînement, l’émulation, la qualité des formateurs, ça apporte incomparablement plus. C’est du moins mon expérience personnelle.

  7. Je suis plus solo (ou duo avec ma conjointe ou des amis) mais pas en club. Le running est avant tout un plaisir (enfin, ça n’a pas été le cas tout de suite) et j’ai l’impression que le club m’apporterait plus de contraintes (horaires des entrainements, exercices imposés). Bien sûr, je pense que ma progression est plus lente mais bon, je fais ça avant tout pour m’amuser et me sentir bien.

  8. Bravo pour cet article Lorette et bravo aussi pour ton semi marathon dimanche à Salouël !
    J’espère vivement que tu rejoindras le club de l’Amiens UC l’année prochaine afin de pouvoir disputer les championnats de France de semi marathon !
    En effet toutes les valeurs que tu évoques dans cet article nous les défendons à l’AUC, et ce, non seulement pendant les cross ou les interclubs mais aussi toute l’année !
    Attention il faudra toutefois que tu daignes porter le maillot du club, chose qui est (tu le verras) un honneur pour chaque athlète plutôt qu’une contrainte

  9. Je cours depuis 20 ans en club et tois seul. Depuis 4 ans en club de ma ville. Aujourd’hui j’ai l’impression que mes objectifs deviennent trop differents des objectifs du club laud jnai du mal a quiité mes copains. Sauf q’apres 10 marathons , un nomnbres incalculable de semi sur route ou trail je souhaite passer a autre chose . Vos avis sont bienvenue.

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