Bête de course donne la parole à d’autres duos mordus de canicross, qu’ils soient simples amateurs ou compétiteurs, anonymes ou plus connus. Cette semaine, zoom sur Margot et Loxen.

Runamande, ça vous dit quelque chose ? Un blog running et lifestyle plein de fraîcheur et de tendresse à travers lequel Margot partage son expérience de sportive, ses humeurs et son quotidien avec son adorable Beagle.

Peux-tu nous faire une brève présentation de votre duo ?

Je m’appelle Margot, j’ai 24 ans et je suis infirmière. Loxen est une femelle Beagle d’un an et demi. J’ai craqué sur cette race lorsque j’étais jeune grâce au film « Comme chien et chat ». J’ai toujours voulu avoir un chien et je m’étais jurée que lorsque j’aurais un travail et un appartement, j’en adopterais un. Jérémy (mon chéri) en voulait un aussi mais avec son travail, il ne pouvait pas le gérer seul. À deux, c’était plus facile. Il ne connaissait pas la race du Beagle, nous avons fait une recherche sur Internet pour en savoir plus. On a découvert que les Beagle étaient des chiens têtus, gentils et robustes (tristement connus pour ça puisque les tests en laboratoire sont souvent faits sur eux).

Margot et Loxen dans ses bras.
Margot et Loxen forment un duo adorable et sportif.

Ce sont des chiens de chasse de taille moyenne et sportifs. Je tenais absolument à avoir un chien dynamique pour faire du sport avec, de longues balades et des randonnées. Je cherchais aussi un gabarit pas trop grand, plus pratique pour les transports en commun (type train) que j’emprunte très souvent. Le Beagle était le chien parfait pour moi.
C’est une race très gentille, hyper gourmande, têtue. Les Beagle sont joueurs, têtes de cochon, très intelligents, malins et actifs mais pas non plus au point de retourner un appartement quand ils s’ennuient. Ils sont par ailleurs très curieux et fugueurs, surtout quand un lapin se trouve dans les parages. Difficile de les balader sans laisse à cause de ça d’ailleurs ! Ils sont très endurants et robustes pour le sport.

Décris-nous votre première rencontre…

Après avoir choisi notre date d’adoption et la race, j’ai refait des recherches sur Internet. Nous ne voulions pas forcément un chien LOF ou de pure race mais étions d’accord sur le fait que nous voulions un chiot de 8 mois maximum afin que l’éducation ne soit pas trop compliquée. Je tombe alors sur le site de l’élevage Les Babines de Diamant et l’annonce d’un Beagle femelle de 8 mois encore à l’adoption, à un tarif beaucoup moins élevé que les autres chiens de l’élevage. L’éleveuse m’appelle et m’explique que c’est parce que Loxen est prognathe (elle a la mâchoire du bas en avant) et qu’elle n’est pas inscrite au LOF pour cette raison. Ce n’est pas du tout important à nos yeux et nous nous rendons à l’élevage pour l’adopter.
Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par un joyeux concert d’aboiements et de nombreux Beagle devant une petite maison en pierres. Il y a aussi quelques enclos derrière la maison. Une femme nous attend et nous montre Loxen. C’est la seule qui ne s’approche pas de nous, elle a peur et nous aboie dessus. Je suis très déçue, on m’a toujours dit que ce n’était pas bon signe quand un chien qui ne s’approche pas. Mais je la voulais tellement, j’attendais ce moment depuis 23 ans. Et puis je ne voulais pas la laisser là, elle avait déjà 8 mois, c’est assez âgé pour un chiot d’élevage et je savais que ses chances d’adoption diminuaient très fortement. Après avoir passé 20 bonnes minutes à essayer de l’attraper, nous avons décidé de repartir avec.

Margot et Loxen câlin.
Loxen n’était pas du tout câline quand Margot l’a accueillie chez elle. Les choses ont bien changé…

Loxen a mis deux semaines à se laisser caresser, un mois à nous faire la fête. Elle ne se cache plus sous le canapé ou les escaliers. Nous avons fait appel à une éducatrice spécialisée en éducation positive pour apprendre à l’apprivoiser en douceur. Elle restera toujours de nature peureuse mais ses progrès sont incroyables et ça me rend fière du lien que nous avons réussi à créer.
Quand nous l’avons récupérée, Loxen n’était pas câline, pas propre, ne savait pas jouer et avait très peur de la ville. Aujourd’hui c’est une chienne hyper affectueuse, hyper gourmande, très joueuse, propre et qui n’a plus peur d’aller au parc à coté de chez nous. Par contre elle reste très peureuse durant les balades en ville.

Quand, pourquoi et comment avez-vous débuté le canicross ?

J’avais déjà entendu parler de canicross avant d’adopter Loxen et rêvais de pouvoir pratiquer cette activité avec mon futur chien. J’étais déjà sportive et inscrite dans un club d’athlétisme, je parlais déjà de course à pied sur les réseaux sociaux. J’ai attendu son premier anniversaire pour pouvoir faire mon premier entraînement en groupe sur Lyon et apprendre les bonnes pratiques de ce sport canin. Nous avons couru avec elle aussi quelques fois avant. Nous avons eu des difficultés au début car elle sentait les odeurs sur les côtés ou avait peur du monde.

Mais le premier entraînement en groupe a été une révélation. Loxen adore courir après les autres chiens, est très endurante et tracte très, très bien quand elle le veut. C’est de temps en temps encore compliqué de courir avec elle sans autres chiens mais ça ne pose pas non plus de difficultés majeures !

Margot et Loxen compétition canicross.
Du haut de ses 8 kilos, Loxen tracte et avance très bien.

Qu’est-ce que vous apporte ce sport ?

Ce sport m’a apporté de belles rencontres humaines et canines et nous a rapprochées avec Loxen. Je trouve ça génial de combiner deux passions : le sport et les animaux.

Les défauts et les qualités de ton chien en canicross ?

Loxen est PARFAITE ! Non je rigole 😉 A notre premier (et seul à ce jour) canicross en compétition j’ai été confrontée aux regards de nombreux canicrosseurs. Loxen est une crevette et un petit rat pour eux. Elle était l’une des plus petites de la compétition (avec un King Charles) et j’ai bien vu que beaucoup la prenaient pour un chiot. Elle fait environ 8 kilos et a une tête de bébé. C’est un petit gabarit. Alors entre les regards accusateurs de certains et d’autres qui ne nous prenaient pas au sérieux, c’était rigolo ! Heureusement il y avait aussi plein de personnes adorables qui nous ont posé des questions sur son âge avant de nous juger et de nous accuser de faire courir un chiot. Donc voilà, son défaut je dirais que c’est celui-là : elle est légère. Elle est aussi peureuse… vous comprendrez un peu plus bas pourquoi ça peut être problématique 😉
Là où on doit encore progresser, c’est sur sa motivation : Loxen adore doubler les copains, mais une fois qu’il n’y a plus de copains à doubler ou que ceux qui sont devant sont trop loin, elle commence à s’ennuyer, s’arrête et attend les autres qui sont derrière !

Donc ça j’espère qu’elle arrêtera de le faire à force de courir et de faire des compétitions de canicross ! 
Mais je suis fière car elle tracte et avance très bien pour un chien de sa taille et de son poids. Et elle est trop mignonne avec ses oreilles qui volent quand elle court !

Margot et Loxen compétition canicross.
Loxen reste peureuse, ce qui n’est pas toujours évident à gérer pour Margot.

À quelle fréquence courez-vous et sur quelle durée/distance ?

J’essaye de courir avec elle une a deux fois par semaine. Nous faisons entre 4 et 11km selon le temps, nos envies et notre motivation.

Avez-vous déjà participé à des compétitions ?

Pour le moment, nous avons fait une seule compétition. Classées en milieu de tableau, nous avons encore des progrès à faire et de l’expérience à acquérir. J’ai adoré ce nouveau challenge et j’ai hâte d’en faire plein d’autres pour montrer que les petits Beagle ont leur place partout ! D’ailleurs, notre deuxième compétition de canicross aura lieu le 2 avril.

Quel est ton plus beau souvenir ou ta plus belle expérience en canicross ? Le pire ?

Mon plus beau souvenir en canicross, c’est notre premier entraînement en groupe, quand j’ai vu le plaisir que Loxen prenait à courir après ses copains. J’ai découvert que n’étais pas la seule à aimer cette activité et que l’on allait partager plein de bons moments ensemble.
Le souvenir moins cool c’est quand elle a eu peur en approchant de l’arrivée pendant notre première compétition. Ses vieux démons sont revenus et elle ne voulait plus avancer. Elle s’est arrêtée à 10 mètres de la ligne, avait peur de l’animateur, des gens et du bruit. Elle a attendu que plusieurs chiens nous passent devant pour bien vouloir repartir et les suivre jusqu’à l’arche d’arrivée.

Margot et Loxen, duo modru de canicross.
Margot et Loxen participent à leur prochaine compétition de canicross le 2 avril. Bonne course les filles !

Quel matériel utilises-tu ?

Loxen a le plus petit harnais Zéro DC qui existe, une laisse élastique Inlandsis et mon baudrier est le Speedy de Zéro DC. 

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaiterait se lancer ?

De ne plus hésiter à se lancer, de commencer tout doucement et en augmentant le temps de course petit a petit ! De ne jamais forcer son chien ou d’insister trop longtemps. Afin que ça reste toujours une activité plaisir pour lui et pour nous.

Merci Margot !

Vous pouvez retrouver ce duo sur Instagram, Facebook et sur le blog Runamande

Tu pratiques le canicross ? Tu es compétiteur ou simplement amateur et tu souhaites partager ton expérience dans cette rubrique ? Contacte-moi !

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Auteur

Journaliste au caractère bien trempé, maman hyperactive, accro à ses baskets et à son chien. Blogueuse course à pied et canicross

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