« L’enfer, c’est les autres », disait Sartre. En course à pied aussi, il faut parfois composer avec de drôles d’énergumènes. Certains coureurs feraient d’ailleurs mieux d’apprendre les bonnes manières avant de travailler leur VMA. Voici une petite sélection des comportements qui ont tendance à m’agacer. Bon, évidemment je caricature un peu, tu connais mon caractère et mes tendances râleuses donc ne prends pas la mouche si tu te reconnais dans l’un d’entre eux 😉
Le lama :
Positionné devant toi, il passe souvent incognito jusqu’au moment où il commence à se racler très bruyamment la gorge. Tu étais déjà à deux doigts de rendre ton petit-déjeuner après cet interminable faux-plat montant, voilà que cette douce mélodie te soulève maintenant les tripes. Mais le lama n’a pas dit son dernier mot. Il porte son coup fatal en se libérant les bronches d’un crachat aussi visqueux et volumineux qu’un oeuf cru qu’il envoie à 2cm de tes jolies Pegasus. Bien sûr, le tout sans se donner la peine de vérifier s’il y a quelqu’un derrière lui ou de s’excuser.
Le pollueur :
Reconnaissable à sa dégaine de JI Joe version runner (tu sais, le mec qui a tellement de gels sur lui qu’il pourrait survivre pendant 4 mois dans l’Antarctique), le pollueur sévit généralement sur les longues distances, semi ou marathon. Comme le Petit Poucet, il est possible de le suivre à la trace car après chaque potion magique qu’il avale, il sème ses emballages un peu partout ! Chose incompréhensible, le pollueur a de la place pour emporter 10 gels pleins sur lui mais pas suffisamment pour les stocker une fois vides en attendant de les mettre à la poubelle. Bon, c’est vrai que ça pourrait lui faire perdre 4 secondes et demi sur son chrono, soyons indulgents !
Le frein à main :
Lui c’est le coureur tellement soulagé d’arriver au ravito ou d’avoir fini sa course qu’il pile net pour mettre un terme à son supplice. Sans se décaler sur le côté évidemment, il n’a plus assez de forces pour ça. Alors celui qui arrive derrière à toute vitesse a intérêt à être aussi bon contorsionniste s’il veut éviter la collision.
La pince :
Qu’il ait payé 8 euros pour le 10km du village ou 100 euros pour le marathon de Paris, il n’est jamais content de ses cadeaux. « Le T.Shirt finisher n’est pas en fil de soie ? La médaille n’est pas en or massif ? Il n’y a pas de caviar à l’arrivée ? » La pince estime qu’elle doit en avoir pour son argent et oublie trop souvent que les ravitos, la sécurité, le chronométrage, la logistique etc. ont un coût pour les organisateurs.
Le gourmand :
Pendant la course, il prend le temps de s’arrêter à chaque ravito pour casser la croûte, même s’il n’a que 5km à parcourir. Raisins secs ou carré de sucre ? Le choix est tellement cornélien qu’il reste en stand-by devant la table, gênant ainsi les autres coureurs qui veulent simplement attraper un gobelet d’eau à la volée. A l’arrivée, même combat. Le gourmand se dirige automatiquement vers « le buffet » (c’est comme ça qu’il voit le ravito), et le squattera jusqu’à ce qu’il ait le ventre bien rempli, empêchant le type au bord du malaise de choper son carré de sucre salvateur. Très altruiste, ce gourmand !
Le mélomane :
Je ne te parle pas du coureur qui écoute sa musique pénard dans son casque ou ses écouteurs sans déranger les autres. Non, je te parle du mélomane relou qui court avec son portable en mode enceinte à fond les ballons. Très énervant quand tu essayes de te concentrer sur ta foulée ou ta respiration, surtout que ce genre d’énergumène a souvent des goûts musicaux assez douteux (bon, moi aussi à vrai dire, mais je n’en fais pas profiter la runnersphère entière !).
Le prudent :
Soit il n’a toujours pas compris le principe des sas de départ, soit il surestime un chouya ses capacités, soit, et c’est souvent le cas… il le fait exprès ! « C’est pour éviter les bouchons », dit-il. Au top départ, deux options s’offrent à lui : partir comme une balle et se cramer dès le premier kilomètre ou (il choisit souvent cette deuxième option), partir à son rythme (pouvant être 1h supérieur au tien sur marathon) et pourrir tous les coureurs qui partent en même temps que lui. Il se permet même de râler parfois : « On se fait bousculer ici ! ».
Le mauvais perdant :
Il s’entraîne un dimanche par mois mais quand il foire sa course, ce n’est jamais de sa faute ! Son excuse préférée ? « J’ai pas bien dormi cette nuit ». Mais il en a aussi plein d’autres en stock : « J’ai oublié mon gel anti-oxydant power plus magique au KM5 », « le parcours n’était vraiment pas évident ! » (comprendre : un petit faux plat de 10m de long et deux virages à 90 degrés sur un 10km) ou encore « ma montre a déconné ».
Et toi quel type de comportement t’agace en compétition ?
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19 Commentaires
J adore cet article dans lequel je le retrouve beaucoup. Le pollueur c est tellement mon pref que sur le dernier marathon j ai ramassé les gels d un mec que je suivais depuis le 30 ème km et je lui ai donné à l arrivée en lui disant je suis sûre que vous faisiez pas exprès de jeter vos déchets par terre. 🙂
Il a dû avoir l’air bien bête ! 🙂
On est tous un peu relous je crois, mais le pollueur n’a vraiment aucune excuse !
Il y a le pseudo pro aussi ..celui qui pousse tout le monde pour ne pas perdre une seconde ..ben oui qur tu sois classé 39eme ou 40eme .ca change ta vie
Ahahah en effet, il y en a pas mal aussi de ceux-là ! 🙂
Tu serais donc un « prudent », celui qui part dans les sas de devant mais qui se traîne?
A l’opposé du frein à main
Le sprinter du dernier 100metres du marathon reconnaissable entre mille il en a chié plus de 4h mais au lieu de profiter de ces derniers metres et de la foule qui l’aclame fonce comme sur un 400 pour ne pas reussir à s’arreter la ligne passée et presque s’étaler après en général un bowling dans les coureurs arrivés au rythme marathon
Il essaye peut-être de passer sous la barre des 4h justement :p
Ahah ton article m’a bien fait rire, d’autant qu’il y a un gros fond de vérité ! J’ai en effet tendance à m’énerver face aux pollueurs (grrr les gels dégueulasses qui collent partout) et aux prudents (hashtag passion zigzag pendant 5 kilomètres). Cela dit j’ai mes torts aussi, je confesse… 😛 Bonne journée !
On a tous nos petits travers, moi la première 😉
Dur dur de ne faire partie d’aucune de ces catégories.
Il faut accepter les défauts des autres, nous en avons tous 🙂
« Le promeneur et ses accompagnateurs », comme on en double beaucoup sur le Marathon de Paris. Sans doute partis dans un sas inférieur et accompagnés de « seulement » 2 personnes, rendant leur dépassement encore plus pénible sur les derniers kilomètres. Une sorte de gymkhana dont on se passerait
Il manque un profil à cette liste : le cheminot .
Celui qui respire comme une locomotive du 19eme siècle lorsqu’il commence a accélérer…Bon je le confesse , c’est’ mon cas lol C’est un enfer pour celui ou ceux qui courent à côté de moi en compétition, mais j’ai jamais réussi à faire autrement .
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