Bête de course donne la parole à d’autres duos mordus de canicross, qu’ils soient simples amateurs ou compétiteurs, anonymes ou plus connus. Cette semaine, zoom sur le trio Laurine, Oscar et Patch.
Peux-tu nous faire une brève présentation de votre trio ?
Moi c’est Laurine, je vais bientôt avoir 27 ans. Je vis sur Toulouse et je suis en doctorat de biologie. J’ai d’abord formé un binôme avec Oscar, croisé griffon (10kgs) de 5 ans. La race n’est pas un choix, tout est parti d’un coup de foudre à la SPA. J’y suis allée en ne faisant attention qu’à la taille maximale du chien qui devait rester moyenne. Ses surnoms sont Mr Calin et La Machine, je te laisse donc imaginer ses principales qualités : un tendre toutou mais aussi un battant parfois un peu têtu.
Notre binôme est devenu trinôme avec l’arrivée de Patch, berger australien miniature de 6 ans, retraité d’élevage. J’étais tombée amoureuse de cette race. Quand j’ai découvert les minis, je me suis dit que je pouvais réaliser mon rêve d’en avoir un car la taille était adaptée à mon mode de vie, tout en conciliant les avantages du berger australien. Ils sont calmes à l’intérieur et plus speed à l’extérieur. Patchou est très timide avec les inconnus mais une fois qu’il donne sa confiance, c’est un amour. Il a besoin de références pour avancer mais grâce à Oscar, il nous suit partout et s’épanouit. C’est aussi un grand gourmand.
Décris-nous votre première rencontre…
Avec Oscar tout a commencé le 9 décembre 2013. Le manque d’un chien dans mon environnement se faisait ressentir de plus en plus. J’ai donc décidé, en pleine période de révisions d’examens, de me rendre à la SPA de Tours pour un premier repérage. Mon seul critère était la taille : moyenne. Après visite des boxes et discussions avec le personnel, j’ai décidé de promener un premier chien qui ne s’intéressait pas du tout à moi. Puis ce fut le tour d’Oscar, très câlin. Et là, gros coup de foudre. Il n’était pourtant pas vraiment à son avantage le pauvre. À cause du stress, il avait perdu beaucoup de poils.
Pour Patchou, tout s’est d’abord joué par téléphone et mail avec l’éleveuse qui est de Bordeaux. J’ai tout de suite adoré le physique de Patch, un chien déjà âgé de six ans. L’éleveuse m’avait prévenue à propos de sa timidité, je savais donc à quoi m’attendre quand je suis allée le rencontrer une semaine plus tard. C’était le 19 mars 2016. Direction Bordeaux avec Oscar. Je découvre en effet un chien très timide, qui communique très bien avec Oscar. En revanche, il ne m’approche pas mais ne se montre pas du tout agressif. Après avoir beaucoup dialogué avec l’éleveuse, nous décidons de repartir tous ensemble sur Toulouse. Les premières heures ne sont pas évidentes mais il est gourmand alors je profite de ce trait caractère pour faire davantage connaissance avec lui. La semaine qui a suivi, il s’est totalement lâché et j’ai pu profiter de ses nombreux câlins.
Quand, pourquoi et comment avez-vous débuté le canicross ?
À la base je suis basketteuse, mais entre la fin de mon master et le début de ma thèse (2014), j’avais pas mal de temps à tuer avec Oscar. Nous nous sommes donc mis à courir ensemble. Je me suis très vite équipée en matériel canicross de base : ceinture et longe élastique mais bien sûr, pas le bon harnais… À mon arrivée sur Toulouse, hors de question de chercher un nouveau club de basket. Le sport, je veux en faire avec Oscar ! Par chance, je découvre l’association Cani Folie. Je n’ai jamais dû apprendre le canicross à Oscar, c’est lui qui m’a tout appris. Il est vraiment fait pour ça. J’ai donc désormais investi dans du matériel de meilleure qualité.
A son arrivée à la maison, Patchou nous a suivis dans l’aventure. Vu qu’il a commencé assez tard le canicross, je travaille bien sûr différemment avec lui. Il ne tracte pas trop, il est plutôt à mes pieds. Mais en marche rapide, il commence à tracter en suivant Oscar.
Qu’est-ce que vous apporte ce sport ?
Le canicross, c’est d’abord un lien social. Grâce à ce sport, on s’épanouit, on découvre de nouveaux paysages et des personnes géniales. Mais surtout on équilibre sans contraintes notre vie sportive et professionnelle. Être dans une asso permet aussi de découvrir d’autres activités : j’ai pris goût à la cani-trottinette mais surtout au cani-VTT. Oscar adore, le rythme lui correspond mieux. Le canicross apporte aussi un parfait équilibre à Oscar : il peut enfin se dépenser à volonté et travailler sur sa sociabilité avec les copains. Nous prenons tous les trois beaucoup de plaisir dans ce sport qui renforce notre complicité.
Les défauts et les qualités de tes chiens en canicross ?
Oscar est presque parfait si on tient compte de sa taille et de son poids. Difficile de lui en demander plus, d’où son surnom, « la machine » ! Il pourrait encore améliorer sa motivation quand il n’y a pas de chien devant lui.
Avec Patchou c’est différent. Mon seul objectif est de le faire courir avec nous car il aime ça. Il a commencé plus tardivement, je lui demande donc beaucoup moins de choses. Ce n’est pas grave s’il ne tracte pas, le plus important pour moi, c’est de le voir s’éclater, même s’il est à mes pieds. En tout cas il s’améliore et c’est le principal.
À quelle fréquence courez-vous et sur quelle durée/distance ?
Nous courons au moins 2 fois par semaine, entre 5 et 10 kms. Quand c’est possible, on ajoute une troisième sortie en caniVTT ou course, selon le planning de l’asso. Patch ne fait pas tous les entraînements avec nous, je veux pas le dégoûter.
Nous formons néanmoins un vrai trinôme au quotidien car Patch nous accompagne sur chaque course et dans toutes nos marches journalières, randos, raquettes etc.
Avez-vous déjà participé à des compétitions ?
La compétition c’est uniquement avec Oscar pour le canicross et le caniVTT. Patch a déjà participé à des manifestations mais uniquement en cani-marche.
J’aime les courses, ça permet de se fixer de nouveaux objectifs mais aussi de garder la motivation en entraînement. J’aime beaucoup les défis ! Nous sommes loin d’être des pros, ce qui m’intéresse c’est de m’améliorer, de réussir à faire mieux que la fois précédente, que ce soit pour chrono ou le classement. Je suis très fière de la troisième place que nous a offert Oscar lors de notre première course en caniVTT.
Quel est ton plus beau souvenir en canicross ?
C’est difficile d’en choisir un… Chaque course ou entraînement est unique. Récemment nous avons fait un 10km sur neige à Hautacam. Oscar a fait une très belle course et malgré mon manque d’entraînement dû à une petite blessure, j’ai donné tout ce que je pouvais. Nous avons fini la course avec une belle régularité ! C’est donc un très joli souvenir. Ce qui m’a marqué, ce sont le paysage du départ, le ciel étoilé durant la course mais surtout l’énergie de ma petite machine, à bloc durant toute l’épreuve.
Quel matériel utilises-tu ?
Pour moi c’est un baudrier Zéro DC et une paire de baskets adaptée : XA pro Salomon, Speedcross Salomon ou Adidas Reboost.
Pour les toutous, c’est longe élastique et harnais Zéro DC short. Malheureusement pour Oscar, qui est fin et petit, c’est la seule possibilité… A moins de passer au sur-mesure !
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaiterait se lancer ?
FONCEZ ! Il faut juste bien se renseigner au départ sur le matériel afin de ne blesser personne et prendre, si besoin, le temps qu’il faut pour l’apprentissage. Enfin, ne restez pas seuls dans votre coin !
Merci Laurine !
Tu pratiques le canicross ? Tu es compétiteur ou simplement amateur et tu souhaites partager ton expérience dans cette rubrique ? Contacte-moi !
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