Je ne suis pas une grande compétitrice, mais 2016 a été riche en défis, sueur, records, joies et déceptions. Retour sur une année qui a marqué un tournant dans ma vie de jeune coureuse.
28 février, 10km des 4 saisons (hiver) à Amiens
Comme son nom l’indique, cette course a lieu 4 fois par an à chaque nouvelle saison. Deux départ possibles : avec les Joggers (plus de 45min) ou les As (moins de 45min). Le niveau est assez élevé mais l’ambiance y est très bonne. Le parcours est sympa et agréable le long de la Somme malgré quelques faux plats et plusieurs virages assez serrés dont un en épingle qui te casse bien les pattes. C’est la course que j’avais choisie (celle des Joggers bien sûr!) pour mon premier 10km officiel en novembre 2014, six mois après mes débuts en course à pied. Je l’avais bouclée en 55min35, une grande victoire pour moi à l’époque. Car si tu veux tout savoir, mon premier 10km, je l’ai terminé péniblement en 1h16… Cette fois, je visais moins de 49min car mon dernier chrono sur la distance était de 49min24. Mission accomplie puisque je termine en 48min38, le sourire jusqu’aux oreilles !
6 mars, semi-marathon de la Coulée verte à Salouël
Une semaine après les 4 saisons je m’aligne sur le départ de mon premier semi-marathon. Après plusieurs 10km, j’avais bien envie de passer à la vitesse supérieure. Mais plus la date approchait, plus je stressais, très impressionnée par les 21,1km que je devais parcourir. Je n’ai pas suivi de plan particulier, j’ai juste allongé progressivement la durée de mes sorties du week-end quelques semaines avant le jour J. Sur le plan alimentation, rien de spécial. En pleine saison de la raclette, il était d’ailleurs inenvisageable de me priver ! Pas d’objectif de chrono non plus, j’espérais simplement terminer entre 1h50 et 1h55. Pendant la course, j’ai de très bonnes sensations. L’ambiance est sympa, le parcours roulant, agréable et mes jambes sont au RDV. C’est à partir du km17 que mon euphorie s’envole. Les jambes deviennent lourdes, le souffle plus court. Les bénévoles et le public m’encouragent, je reprends du poil de la bête, serre les dents et passe la ligne d’arrivée en 1h46min11 pour me classer 17e SEF/90. Je suis exténuée mais aux anges.
17 avril, 10km des 4 saisons (printemps) à Amiens
Me revoilà au départ de la course des Joggers avec l’espoir de battre mon record personnel sur 10km (souviens-toi, 48 »38). Pour y arriver, je décide de m’attaquer à mon point faible : le départ. Je suis un diesel. Sur un 10km, mon schéma de course habituel c’est : je pars en mode tortue, j’atteins ma vitesse de croisière au 3e kilomètre et je donne tout à partir du 7e. Je vais donc aller chercher des secondes sur ce début de course. Le temps est idéal pour courir : frais mais ensoleillé. Je m’échauffe et me place bien sur la ligne de départ. La course se déroule comme je l’espérais, je finis en 47min34. A l’arrivée, je suis plutôt en forme, je sais donc que je peux encore m’améliorer.
29 mai, Courir la Jules Verne à Amiens (10km)
Je me présente à cette course au plus bas de ma forme. La veille, j’ai fêté les 30 ans d’une amie, j’ai un peu forcé sur le punch et me suis couchée tard. Quand le réveil sonne ce matin-là, j’ai une légère gueule de bois et rêve plutôt d’une bonne grasse mat’ que d’une course sous la pluie (c’est bientôt l’été mais nous sommes à Amiens). D’ailleurs pendant quelques minutes, j’hésite à annuler. Je retrouve un peu de mon énergie après un copieux petit déjeuner et un bon bol d’air avec Lupo. Je retire mon dossard et sens l’excitation monter. C’est la première fois que je participe à une course avec autant de monde (coureurs et public). Pendant que je cherche à me placer entre les sas 45 et 50min, une averse – que dis-je, un déluge – tente d’anéantir mon euphorie mais ça ne marche pas. Je suis gonflée à bloc. Je pars comme une balle au top départ. Un peu trop comme une balle d’ailleurs. Au 7e kilomètre, celui où j’atteins mon pic de forme habituellement, la course se complique et les 3 kilomètres qui me séparent de l’arrivée me semblent interminables. Je baisse la musique pour entendre les encouragements du public et réussis à maintenir mon rythme jusqu’à la fin. Résultat : 46min51. Je me classe 44e sur 1015 participantes (course féminine). Je ne réalise pas tout de suite car sur le moment, ma principale préoccupation est de trouver un morceau de sucre. Je suis au bout du rouleau.
2 juillet, 10km des 4 saisons (été) à Amiens
Ce jour-là, je ne suis pas en forme. Jambes lourdes, barbouillée (ce n’est pas la faute du rhum cette fois), je n’ai pas envie de courir. Je m’élance malgré tout à toute vitesse mais je sens que quelque chose ne va pas. Les kilomètres défilent très (trop) lentement, je sens que cette course va être un calvaire. Au 5e kilomètre, un gros point de côté s’incruste entre mes côtes. Impossible de l’ignorer, il me cloue sur place. Je décide, non sans honte, de marcher quelques mètres pour le faire passer et repars. Mais il s’accroche le vilain, et je m’arrête une seconde fois. Quelques coureurs m’encouragent, j’essaye de repartir. Impossible. J’appelle chéri, lui explique la situation et rase les murs pour aller le retrouver. J’ai honte, suis déçue et sens les larmes monter. Finalement je me ressaisis (bah quoi, il y a plus grave dans la vie, non?) et décide de prendre le bon côté des choses : j’ai réalisé mon meilleur chrono sur 5km (22min20). Je suis partie beaucoup trop vite, ça me servira de leçon.
16 juillet, semi-marathon d’Amiens
Le thermomètre affiche 30 degrés ce jour-là. Ce semi ne va pas être une partie de plaisir, d’autant plus que le départ est donné à 17h. Je me demande d’ailleurs ce que je fous là (on serait pas mieux en terrasse en train de siroter un rosé-pamplemousse?). L’ambiance est top, je pars cette fois très prudemment. Au bout de 10 minutes, je crève déjà de soif. Le parcours est affreux : ça monte, ça descend, mais surtout ça monte. On traverse des routes nationales, de gros ronds-points, des paysages sans intérêt. Les premiers ravitos sont assez bien fournis en eau mais dès le km10, ça commence à diminuer. Je m’arroche à un groupe de coureurs avec qui on partage gourdes et impressions. Nous sommes tous d’accord : l’organisation n’est pas au point (c’est une première édition). Jusqu’au km15, mes temps de passage ne sont pas si dégueu : si je tiens ce rythme, je peux boucler ma course en moins d’1h50, un petit miracle vu les conditions. Mais je décroche au km17, complètement déshydratée. Je me mets à marcher, un coureur me rejoint. Il est dans le même état que moi. On alterne marche et course jusqu’à la fin et c’est ensemble qu’on franchit la ligne d’arrivée après 1h54 de calvaire. Ce jour-là je découvre non pas les joies d’un nouveau record sur cette distance, mais la belle solidarité et convivialité dont font preuve les coureurs entre eux. C’est d’ailleurs la première fois que je mets la musique sur pause lors d’une compétition pour mieux partager ces moments avec eux.
8 octobre, marathon de la Somme
Jusque là, c’est mon plus beau souvenir et ma plus grande fierté en course à pied. I dit it ! Deux mois après, je ne réalise toujours pas. Impossible de te résumer ce condensé d’émotions en quelques lignes ici, il te faudra patienter un peu avant de pouvoir lire le récit de cette fabuleuse aventure. RDV très bientôt, promis…
Et toi, quel a été ton meilleur ou ton pire souvenir en course à pied cette année ?
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